C’était un des groupes de rock que Gaëlle aimait dans ses années adolescentes où elle découvrait, en vrac et sans lien, The Cure, les Rita, le Sida, le punk, Jack Lang (!!), le top 50, l’Angleterre et les Sweet dreams. Alors quand un ami écrit le premier et donc le seul ouvrage consacré au groupe, on l’invite pour en parler et pour écouter quelques vinyles. Formé en 1980 par Mohammed et Mokhtar Amini à Rillieux-la-Pape, dans l’agglomération lyonnaise, rejoints par le chanteur Rachid Taha puis divers autres musiciens, Carte de séjour défend un rock métissé, engagé contre le racisme et pour la justice sociale. Le braconnage de la langue (un arabe de banlieue mâtiné d’anglicismes et de parlers populaires lyonnais baptisé « rhorho ») et des sons est au coeur de l’aventure de cet ensemble musical mêlant sonorités électriques et instrumentations traditionnelles du Maghreb.
Philippe Hanus est historien et anthropologue, passionné et passionnant quand on le lance sur des discussions musicales et politiques . Il coordonne l’ethnopôle « Migrations, Frontières, Mémoires » au Cpa de Valence. Il a travaillé sur l’histoire des mouvements migratoires à travers la frontière franco-italienne ainsi que sur celles des luttes des travailleuses et travailleurs immigré·es et des mobilisations de leurs descendant·es dans les années 70 et 80. Ce premier livre est édité chez Le Mot et le Reste.
Jeudi 25 septembre à 19h
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Accessible PMR