A l’occasion du précieux festival « La poésie est une oreille », nous avons eu envie de lancer une invitation genre carte blanche à Fabienne Yvert. Il n’y a pas que la poésie dans les livres de poésie, mais aussi des techniques et des créations visuelles : typographie, sérigraphie, papier… Des livres comme objets singuliers, uniques et précieux. Cette année nous continuons de creuser la question des identités visuelles des maisons d’édition en compagnie de la géniale Fabienne Yvert, qui présentera trois dimensions de son travail : littéraire, éditorial et plastique. Son univers poétique, extrêmement présent aux choses du quotidien, se marie à un travail typographique et plastique vif et original, notamment grâce à sa petite maison d’édition. Ce qui taraude Fabienne Yvert c’est comment la langue éclaire le quotidien en révélant ses faces cachées facétieuses et graves.
Fabienne Yvert par elle-même:
« Artiste, auteure, typographe…. En prise avec le monde, mais sur courant alternatif. Au fil du temps et des rencontres éditoriales, l’écriture, venue originellement des arts plastiques, prend beaucoup de place dans mes activités (hybrides). Hybride la plupart du temps arts plastiques et poésie : depuis plus de 30 ans je travaille avec les mots sur différents supports et l’écriture est au sein de mon travail. Comment formuler les choses personnelles et du monde au plus juste et au plus près ? Comment rendre visible le peu dicible? Travailler sur le quotidien pour l’emmener loin d’un lieu commun. Quasi tous mes livres traitent de la vie quotidienne, livres d’artiste ou “de librairie“, allant du journal aux objets, des paroles aux outils, du poétique au politique, d’une façon directe ou détournée, ou retournée comme une crêpe ou comme un gant. Tandis que les dessins, photographies, céramiques et pièces en verre rendent tangibles les mots et leur donne une nouvelle présence et résonance.
Ouvert à tous·tes, gratuit, une partie de l’exposition se trouve à l’étage